Le chat
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressé une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familié du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il dieu?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde moi-même,
Je vois un étonnement
Le feu de ses prunelles pales,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
(Alors, c'est pas moi qu'y l'ai écrit, c'est Charles Baudelaire! Lavi peut le voir page 256 dans le livre de français^^)